Blog – L’attaque DDoS : tout savoir !

L’attaque DDoS : tout savoir !

L’essor de l’informatique et la démocratisation de l’Internet n’ont épargné aucun domaine. Toutes les entreprises ont intégré dans leur mode de fonctionnement la digitalisation à un niveau avancé. Profitant de cette émergence, plusieurs activités peu orthodoxes ont vu le jour. Les hackers se sont attelés à mettre en place des attaques informatiques ou des attaques DDoS afin d’empêcher l’accès à un serveur ou à un service pour nuire à une entreprise. Ces attaques se manifestent de plusieurs manières, peuvent fortement endommager la structure d’un site web et corrompre ses données. Il devient donc important de comprendre les manifestations d’une telle attaque et de prendre les mesures qu’il faut pour s’en prémunir au risque d’en payer lourdement les frais. Voici un guide qui fournit l’essentiel à savoir sur les attaques DDoS et prodigue quelques conseils importants.

  1. Définition de l’attaque DDoS
  2. L’objectif d’une attaque DDos
  3. Comment savoir si son site est soumis à des attaques DDos ?
  4. Quelles attaques sont considérées comme des dénis de service ?
  5. Quelle protection face à une attaque Ddos ?
    → Ce qu’il faut éviter
    → Ce qu’il faut utiliser

 

attaque ddos
L’attaque DDoS : définition

Définition de l’attaque DDoS

Les cyberattaques sont très fréquentes aujourd’hui. Les dénis de service en font largement partie. Cette recrudescence est certainement due à la facilité avec laquelle on peut opérer une telle attaque.

 

  • Qu’est-ce qu’une attaque DDos ?

DDos désigne un « déni de service distribué » ou Distributed Denial of Service en anglais. Plus simplement appelé aujourd’hui déni de service, il consiste généralement à envahir un site web de requêtes en un court délai de sorte à provoquer un dysfonctionnement de son système et le faire planter. Son aspect « distribué » indique que les sources des requêtes sont multiples et convergent simultanément vers un seul site.

Ce type d’attaque doit être distingué du piratage informatique même si les deux ont quelques points de convergence. Contrairement au piratage informatique, il ne s’agit pas d’avoir accès aux fichiers du site web. Il est plutôt question de créer le plantage du site web en provoquant un pic soudain de demandes. Il faut néanmoins souligner que cette action rend vulnérables les fichiers et peut faciliter l’accès à ces fichiers.

 

  • Quel est le coût d’une attaque DDos ?

En ce qui concerne le coût d’une attaque DDos, il faut souligner que la formule est simple pour la lancer et son coût est alors insignifiant pour causer de grands dégâts. Une enquête de Kaspersky a permis de comprendre qu’une attaque DDoS est évaluée en moyenne à 7 dollars par heure pour un pirate. Elle est donc très accessible à toute personne décidée à nuire à une structure. De plus, il faut souligner que tous les sites web peuvent être victimes d’attaques DDoS sans en être nécessairement affectés.

Toutes les structures courent donc ce risque. Heureusement, il est possible de se préserver de ses effets destructeurs. Avant d’en venir aux moyens de protection, il faut analyser l’objectif d’une attaque DDoS et les indicateurs qui signalent qu’on est victime d’un déni de service.

 

L’objectif d’une attaque DDos

L’objectif principal visé à travers une attaque DDos est de provoquer une interruption totale des activités sur un site web ou d’arrêter son fonctionnement. Cette interruption peut être provoquée à plusieurs fins.

► Une attaque pour nuire à un concurrent

À défaut de produire de meilleurs contenus et de bien optimiser leur site, certaines entreprises préfèrent éliminer la concurrence en empêchant leurs concurrents de continuer leurs activités en ligne. Ainsi, il suffit pour une entreprise ou un particulier d’engager un pirate pour une attaque DDoS. Ce faisant, il n’affectera que le site web de son concurrent. Le temps que le site web ne soit opérationnel à nouveau, l’entreprise pourrait lancer un produit, faire une publicité agressive et utiliser comme mot clé le nom du site web affecté pour générer du trafic.

En conséquence, le site web après son rétablissement pourrait perdre son classement dans les résultats naturels de Google. De plus, il faut noter qu’il est difficile d’ester en justice contre le responsable pour dénoncer une attaque DDo<s, car on parvient très difficilement à prouver sa source. L’attaque ne provient même pas de l’adresse IP de celui qui l’a provoqué.

► Attaque DDoS pour affecter le contenu

De nombreux sites ont souvent fait objet d’attaques DDos à cause de leurs contenus. Il  s’agit essentiellement de sites qui traitent des sujets sensibles comme le racisme, l’avortement et toutes formes de dénonciation. Ces plateformes sont souvent attaquées par des personnes qui ne partagent pas les convictions divulguées sur ses sites.

► Attaque DDoS à des fins politiques

Les attaques DDoS à des fins politiques sont de plus en plus récurrentes ces dernières années. Ainsi, le site web d’un parti politique ou d’une institution publique chargée des élections pourrait être victime de cette attaque.

 

Comment savoir si son site est soumis à des attaques DDos ?

Il y a plusieurs indicateurs qui permettent de savoir que son site connait une attaque Ddos. Les indicateurs varient selon la nature de l’attaque et le niveau de protection du site.

▷ La récurrence d’arrêt du site

L’indicateur le plus récurrent est l’arrêt fréquent du site web plusieurs fois en quelque temps. La plateforme devient inaccessible et affiche une erreur 502 après une montée soudaine des demandes sur le site. En conséquence, tous les services du site web et son contenu deviennent inaccessibles et non opérationnels.

Il est important de savoir reconnaitre le pic de requêtes d’une attaque DDos. Un tel pic est soudain au cours d’un fonctionnement normal du site web et empêche en un rien de temps, tout le fonctionnement du site. Ce pic est plus prononcé que les pics habituels que le site web connait.

▷ La durée du dysfonctionnement

La durée du dysfonctionnement permet de savoir si on subit une attaque DDoS. Ce type d’attaque dure généralement quelques secondes, voire quelques heures sur plusieurs jours, jusqu’à ce que le hacker atteigne son objectif. Dans 82% des cas, l’attaque a une durée de 4 heures. Dans les cas les plus rares, l’attaque peut aller jusqu’à 100 heures.

▷ La surcharge du serveur

Si votre serveur connait en fréquence une surcharge, il s’agit peut-être bien d’une attaque DDoS. Ces attaques ont la réputation de surcharger le serveur de sorte à provoquer son plantage. Le serveur n’est donc plus en mesure de traiter les nombreuses informations qui entrent. En de pareils cas, il est important de prendre les dispositions idoines très tôt.

Par ailleurs, les dénis de services se manifestent également par la surcharge de la bande passante et dans d’autres cas, un épuisement des ressources système.

 

Quelles attaques sont considérées comme des dénis de service ?

 Plusieurs types d’attaques sont considérés comme des dénis de services.

☞ Attaque SYN Flood

Ce type d’attaque consiste à émettre un nombre élevé de requêtes de synchronisation TCP incomplète via un serveur afin d’empêcher les activités sur un site web.

☞Attaque UDP Flooding

Ce type d’attaque se base sur le mode non connecté du protocole UDP. Un volume important d’UDP est généré en direction d’un site ou entre deux sites. En conséquence, il y aura une congestion du réseau ou une saturation du serveur.

☞Attaque par Packet Fragment

Ce type de déni de service consiste à envoyer des informations au-delà de la taille maximum d’un parquet IP. Il en résulte une mauvaise défragmentation du ICMP.

☞Attaque par Smurfing

Dans ce cas, la saturation du serveur est provoquée par une multiplication du nombre d’hôtes présent sur le réseau. Pour ce faire, il suffit d’insérer l’adresse IP de la cible dans les paquets ICMP ECHO REQUEST. On comprend qu’il est question ici, du protocole ICMP.

 

Tous ces dénis de services ont pour but de saturer le réseau et d’empêcher le bon fonctionnement du site web.

 

Quelle protection face à une attaque Ddos ?

Face aux conséquences des attaques DDos, on comprendre l’importance de la cyber sécurité. Le premier moyen pour se protéger est de connaitre les facteurs qui favorisent les effets des attaques DDos sur un site web. En prenant connaissance de ces moyens, il est plus facile de se protéger contre les effets de ces attaques.

 

✖ Ce qu’il faut éviter ✖

Un hébergement peu fiable à moindre coût

De nombreux propriétaires de site web affluent aujourd’hui vers les hébergements proposés à moindre coût. Le danger avec ces hébergements est qu’ils manquent de support et connaissent un volume important de clients.

La raison pour laquelle les prix sont aussi bas, est que l’hébergement est utilisé par de nombreuses personnes. Dans le cas où l’un des utilisateurs de l’hébergement est victime d’une attaque, tous les autres utilisateurs en seraient affectés. Les fournisseurs de ces hébergements dans la plupart des cas, n’utilisent aucun moyen de prévention des attaques et n’avertissent même pas en cas d’attaque. De plus, vous ne bénéficierez d’aucune aide dans cette situation.

 

L’usage d’un code non sécurisé ou périmé

Un code non sécurisé est un moyen de s’exposer aux différentes attaques DDoS et à leurs effets. Le mieux est donc de garder son site à jour. Il est aussi recommandé d’utiliser des thèmes et extensions dont les sources sont dignes de confiance. De plus, il faut éviter d’installer des codes avec des incompatibilités à votre hébergement.

 

✓ Ce qu’il faut utiliser ✓ 

Les moyens de protection recommandés

Plusieurs moyens de protection sont mis à la disposition des propriétaires de site. L’un des principaux moyens de protection recommandés est le recours aux pare-feu et aux répartiteurs de charge. Cette astuce permet d’être perméable aux nombreuses requêtes sans surcharger son système. Le pirate aura beau attaquer, il ne pourra pas affecter le site. Il est également conseillé de recourir aux systèmes de filtrage adaptés aux attaques DDoS. À titre d’exemple, on peut citer la liste blanche ou la liste noire. Le filtrage d’un opérateur de transit est également un moyen efficace.

De plus, il est conseillé d’héberger son site chez des fournisseurs de confiance qui offrent des protections face aux attaques et aident à récupérer son site en cas d’attaque, quelle que soit sa nature. Par ailleurs, l’usage d’un CDN est très recommandé pour renforcer la sécurité de son site Web.

 

En définitive, les attaques DDoS peuvent être très destructrices. Il devient donc impératif de prendre les mesures nécessaires afin de ne pas en payer les frais.